vendredi 6 avril 2012

Michel Brethez, la musique du son


Depuis ses débuts comme assistant son dans L’argent de poche de François Truffaut, la personnalité haute en couleurs de Michel Brethez est associée au son et au cinéma, en se signalant en premier lieu par une grande exigence artistique, que l’on peut qualifier de musicale.

Une exigence qui lui a valu de travailler dans une belle diversité cinématographique, de Michel Andrieu (Le Voyage) à Cyril Collard (Les Nuits fauves) ou Karim Dridi (Hors jeu, Khamsa, Cuba Feliz), en passant par Bernie Bonvoisin (Les Démons de Jésus), Youssef Chahine (Adieu Bonaparte) ou bien encore, c’est une longue histoire, avec Serge Gainsbourg (Equateur, Charlotte for Ever, Stan the Flasher). Et de travailler régulièrement aussi à la télévision (actuellement la série-saga Un village français).

Michel Brethez et Jean Darrigol se sont rencontrés à Paris en 1996 avant le tournage du « Voleur de diagonale-Zeihar Lapurra », réalisé entièrement dans la vallée des Aldudes non loin de Roncevaux. L’homme du son a apprécié la qualité particulière du silence qui se niche toujours dans ces lieux. Et aussi, avec une grande délicatesse, les personnes rencontrées ou qui nous ont donné un coup de main d’un point de vue artistique (Beñat Achiary dont il enregistre la voix à Bayonne) ou simplement pratique ou tout cela à la fois (i.e. beaucoup de monde !). C’est sur le tournage qu’il a aussi rencontré Peio Çabalette, « notre » compositeur.

Il ne nous a pas oubliés.

Après avoir lu et relu Ainara, et compris très vite la dimension musicale de l’hirondelle (le son recherché, les voix, les langues, la musique, la chanson, et « l’écho » du temps, c’est la clef du film), Michel Brethez a accepté d’en diriger le son et de nous retrouver pour une nouvelle aventure, en nous écrivant et en « vous » écrivant :

« Si vous mélangez les dialogues d’Ainara aux bruits de la nature et des femmes et des hommes du Pays Basque… Vous obtiendrez une assez juste composition sonore…. des mémoires et de la vie.
Ne faites surtout pas silence ! On tourne ! »
Michel Brethez, à propos de Ainara