dimanche 4 avril 2010

Note d'intention


Le film sera organisé comme un puzzle géographique et mental. Il se construira progressivement du «local» au « global », avec un soupçon d’infini (d'où l'utilisation du format 1.85 ou encore le travail sur le son et la musique) autour d’individus confrontés à la complexité du monde entre découvertes, interrogations, préjugés ou fantasmes. Flash-back, images mentales, voix off, langues multiples... La construction du film est le reflet de cette manière-là d'appréhender le monde, avant tout subjective, multiple pour simplement dire que l'habit ne fait pas toujours le moine.

La musique des sons du pays, accents, rapidité d'élocution, intonations en français, basque, espagnol, américain sera très présente dans le film pour rappeler les origines internationales des personnages.

La nature sera filmée pour bien la montrer comme le produit des gens qui l'ont habitée et façonnée au fil des temps. Pour les personnages, la façon de filmer s'attachera à montrer, comment en retour, cette nature habite et «façonne», envoûte quasiment parfois l'esprit de celles et ceux qui lui sont attachés, la rejoignent, veulent s'en détacher ou simplement la traversent.

Ainara invitera le spectateur à entrer dans un imaginaire commun, un univers presque parallèle mais qui devient comme un monde familier voire «familial». Un peu comme dans ces histoires transmises oralement, modifiées, enrichies, déformées et différentes qui finissent par former une vision du monde commune, dépassant la différence vague des mentalités.